Les Dires de Zeta: Les Variantes Sexuelles


La sexualité bipolaire est la forme de sexualité la plus courante dans l’Univers, et qui est apparue naturellement - si l’on souhaite former une nouvelle entité génétique à partir de différents échantillons d’ADN, il suffira de mélanger deux de ces échantillons pour y parvenir. De fait, toute forme de vie qui ne combine pas cette double différence est appelée à mourir, pour ne pouvoir pas supporter les paramètres de l’environnement qu’elle va rencontrer tôt ou tard. En même temps, les réservoirs génétiques où les créatures se reproduisent entre elles permettent le développement des maladies ou les manifestations de maladies héréditaires, ce que connaissent bien les gardiens de zoo. Mais la capacité de survivance dont font preuve ces réservoirs génétiques est due à l’ADN qui possède deux chaînes la plupart du temps. Ces formes de vie qui n’ont qu’une seule de ces chaînes ne survivent pas à la reproduction et celles qui en possèdent plus que deux sont sujettes aux imperfections génétiques lors des phases de la conception où se produit la dissociation et de nouveau la fusion. La sexualité bipolaire est donc la forme la plus courante, suivie de la capacité qu’a la vie de se cloner elle-même.

La Terre est un exemple d’émergence d’un grand nombre de variantes sexuelles. Mais qu’il s’agisse de progéniture qui vient en résultat d’un accouplement intensif et uni, de couples formés pour la vie, ou de rencontres liées au hasard comme dans le cas des essaims d’insectes ou des poissons qui fusionnent leurs dépôts au fond des mares, le processus est identique - deux moitiés d’ADN qui s’accouplent pour ne faire qu’un. Sur Terre, la façon dont les formes de vie organisent la chose va de l’œuf au sperme, des conceptions externes au corps comme dans le cas des œufs de poissons,ou internes jusqu’à complète maturité comme pour la plupart des mammifères, des conceptions d’un seul petit ou d’une nombreuse progéniture à chaque accouplement en fonction des chances de survie, et impliquent un accouplement disjoint ou bien très rapproché tel que le pratiquent les baleines pour augmenter les chances de réussite de la conception. La Terre a un grand nombre de formes de vie, telles que les vers de terre, qui savent se cloner eux-mêmes lorsque les occasions de s’accoupler ne se manifestent pas. En conséquence, les variantes supplémentaires que l’Univers pourrait présenter à l’homme seraient pas si surprenantes que cela. L’importance, les modalités et la longévité de l’accouplement, la durée de celui-ci ou la fréquence des rapports sont autant de facteurs liés à ce que la forme de vie concernée trouva de plus efficace pour son évolution.

Les caractéristiques sexuelles courantes qui font le mâle fort et la femelle plus délicate, et que l’on observe si souvent chez les mammifères terrestres, ne fait cependant pas la généralité dans l’Univers. Les mâles imposants sont apparus sur Terre du fait de leur propension à gagner les faveurs des femelles disponibles, de façon à transmettre leurs gènes. Nombre de vos insectes ont des femelles énormes, comme chez l’abeille, car leur taille reflètent leur vocation première. La taille du mâle importe peu car l’accouplement se fait en une seule et unique fois, et produit un tout un essaim. Dans l’Univers, l’importance et les modalités d’accouplement les plus courantes sont similaires, du fait que la plupart des formes de vie sont aquatiques et que la conception se fait hors du corps. Quand la vie est portée à l’intérieur du corps, le physique de la femelle en porte le reflet. Les extrêmes de cette catégorie vont du petit à peine formé, comme chez vos kangourous, jusqu'aux petits pleinement achevés, comme chez la plupart de vos mammifères.

La force et l’agressivité du mâle devant le calme de la femelle, bien que chose courante dans les formes de vie qui sont apparues ici sur Terre, n’est pas le seul mode comportemental que connaît l’humanité. Certains insectes, tels les mantes religieuses, ont des femelles imposantes et agressives et des mâles assez petits pour que la femelle n’en fasse qu’une bouchée après l’accouplement, et c’est ce qui se produit en général. Les créatures terrestres de la Terre sont apparues avec des mâles agressifs et des femelles passives, cela dû en partie au fait qu’il y avait grand nombre de carnivores sur Terre. Des mâles qui explosaient de rage quand leur territoire était remis en cause, et qui protégeaient leur femelles pour qu’elles ne soient pas dévorées, avec beaucoup de force et de résolution dans les combats, femelles qu’ils avaient fécondées et auxquelles donc ils avaient transmis leurs gènes. A travers l’Univers, les différences d’agressivité entre les sexes montrent plutôt la femelle plus agressive car elle doit s’emparer de toute la nourriture nécessaire à nourrir les œufs ou les petits qu’elle va mettre au monde.

Sur Terre, la fréquence des accouplements est le plus souvent liée aux saisons, les petits se débattant comme des fous pour atteindre la taille nécessaire à leur survie durant les mois chauds de l’été. Parmi les formes de vie où les jeunes sont susceptibles d’être éliminés, la fréquence est quasi constante, c’est le cas chez les humains où les jeunes sont chauves et ne peuvent se déplacer. En d’autres endroits de l’Univers, sur d’autres planètes avec des orbites plus elliptiques, soit on ne tient pas compte des saisons, soit il s’ensuit de longues périodes d’hibernation. Il existe des formes de vie dans l’univers qui font l’amour une fois seulement en moyenne dans leur vie, et produisent une nombreuse progéniture. Mais sur une planète où les conditions de vie sont rudes, où la vie qui commence a peu d’espace pour se frayer un chemin vers l’âge adulte, mettre des petits au monde et les élever devient une priorité, et tous les membres de cette forme de vie ne s’intéressent pas à grand chose d’autre qu’à cela.